lundi 15 novembre 2010

Douceur et sensualité du flou photographique (les images de Joseph Charroy)


© Photo Joseph Charroy





« Bonjour,
je viens de passer un bon moment à naviguer sur l'ancien blog de Foto Povera et j'y fais beaucoup de belles découvertes. Je ne connaissais pas non plus le travail Felten-Massinger. J'aime beaucoup votre approche de la photographie, être sensible à la fragilité des choses, dégrader le signe et atomiser les informations, c'est aussi une ligne directrice pour moi. Être dans un rapport anachronique et modeste avec le monde, c'est salvateur à notre époque.

Pour ma part j'ai commencé à travailler en noir et blanc avec un appareil Minox 35mm, en réalisant le développement et les tirages, puis je me suis procuré un peu par hasard un Lubitel et j'ai adoré travailler en moyen format... ensuite je me suis procuré un Diana, et régulièrement je récupère de vieux appareils sur les marchés aux puces. J'aime bien changer d'instrument. Dernièrement j'ai perdu mon Diana et je me suis procuré un vieux Zeiss Box-Tengor. Cet été j'ai commencé à faire de la couleurs à l'occasion d'un petit voyage et j'ai fort envie de continuer.
je vous envoie quelques images... »
(extrait de l'e-mail reçu le 24 octobre 2010)


J'ai d'emblée aimé la série de photographie qu'il avait joint à son courrier.

Une image a tout particulièrement retenu mon attention. Le visage lumineux d'une jeune femme, partiellement enveloppé par la courbe sombre d'unr capuche qui le dissimule partiellement autant qu'il le révèle, fait face à l'objectif. Un beau moment d'échange, de complicité qu'encourage si volontiers les appareils en plastique tels que les Diana ou les Holga (ils n'est pas insignifiant qu'on leur ai donnés des prénoms féminins...), si inoffensifs. Ces appareils-jouets désamorcent en effet toute tension : le regard du photographe n'a plus rien de prédateur, il n'est, au contraire, que douceur et sensualité.

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