vendredi 7 août 2009

Une tendresse inquiète...

Photo Yannick Vigouroux,
« Atomized Fragment # 93, 2009 »
(Photophonie)






La tendresse inquiète que j'éprouve souvent pour les objets les plus ordinaires, « sans qualité », et les visages anonymes que je croise dans la rue, dans le métro ou le train de banlieue, ressemble beaucoup à celle qu'éprouvait Gérald Neveu pour les mots :

« Ces mots caresse-les
Ces mots sont un duvet fragile
le duvet d'une bête obscure
douloureuse »

(extrait de « Comme par enchantement », Fournaise obscure, 1959)

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