Vidéo Yannick Vigouroux,
Bastia, Corse, 16 h,
23 nov. 2008 »
My Fisrt
Lumière entre chien et loup, à Bastia le soleil vient de se coucher sur la mer Méditerranée ; l'eau devient de plus en plus sombre.
Elle me fait penser à une épaisse masse liquide et élastique à la fois, dont le sang coagulerait – celui d'un vaste battement de coeur maritime. Ici, la mer ne se retire pas. Les marées que j'aime tant en Normandie, qui permettent notamment la pêche à pied et de longues promenades, n'existent pas ici. Une mer qui respire, palpite certes, mais semble menacée, comme si elle risquait d'étouffer dans sa stagnation crépusculaire...
C'est ma première tentative de filmer une « Littoralité » : si l'image est flou, le son, lui, comme je m'y attendais, n'est pas dégradé...
4 commentaires:
c'est comme une photo qui aurait la parole mais resterait silencieuse...je veux dire qu'on sent qu'on pourrait basculer dans le langage, mais qu'on reste dans l'image...comme sur le fil...un équilibre...un risque
Merci Arnaud ...d'avoir aussi bien décrit ce que j'ai ressenti en faisant cette vidéo, plus confusément. Tes mots, puisque tu parles de "langage", m'aident à mieux comprendre ce que je tente de faire !
C'est très étrange, le bruit des vagues, la lumière.
Si j'avais fait cette vidéo, j'aurais été très nostalgique de la revoir, encore et encore.
Marc
J'avais intitulé un entretien réalisé il y a quelques années avec mon amie photographe Io Paschou "La nostalgie du présent" ; ce soir là, en filmant la mer, je me sentais déjà nostalgique de ce que je ressentais.
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